Toutes les dépenses d’une entreprise ne s’enregistrent pas de la même façon. Certains achats concernent des biens destinés à être utilisés sur plusieurs années. On les appelle des immobilisations corporelles.
Ces éléments matériels, durables et clairement identifiables doivent suivre des règles comptables bien spécifiques. Mais quels types de biens sont concernés ? Et comment les distinguer d’une dépense classique ? Voici les points à connaître pour bien faire la différence.
Immobilisation corporelle : traitement comptable
Une immobilisation corporelle doit être identifiable, utile à l’activité, et conserver sa valeur au-delà de l’exercice comptable en cours.
En comptabilité, un bien est immobilisé s’il remplit trois conditions :
- il est matériellement existant (on peut le manipuler ou le voir),
- il est utilisé pendant plus d’un an,
- il procure un avantage économique durable.
Ces biens font alors partie des actifs corporels de l’entreprise. Ils sont inscrits à l’actif du bilan et font l’objet d’un suivi spécifique, notamment en termes d’amortissement.
Exemples concrets d’immobilisations corporelles
La catégorie « immobilisations corporelles » regroupe une grande variété de biens. On y retrouve entre autres le matériel professionnel (machines, imprimantes, mobilier), les véhicules d’entreprise amortissables, les terrains, les locaux, ou encore l’outillage spécialisé utilisé en production ou en maintenance.
Le matériel informatique – comme les ordinateurs, écrans ou serveurs – fait également partie des biens immobilisés lorsque leur usage s’étale sur plusieurs années.
Qu’est-ce qui ne constitue pas une immobilisation corporelle ?
À l’inverse, certaines dépenses ne sont pas considérées comme des immobilisations. C’est le cas des achats ponctuels, des objets à faible valeur ou à usage court terme.
Prenons l’exemple d’une entreprise qui achète une lampe de bureau à 80 €. Ce matériel, peu coûteux et destiné à être remplacé rapidement, ne sera pas immobilisé. En comptabilité, il sera enregistré comme une dépense courante.
De manière générale, les biens durables d’entreprise ne sont immobilisés que s’ils remplissent tous les critères de durée, d’utilité et de valeur. Si vous hésitez, le comptable en charge de votre dossier saura vous orienter pour appliquer le bon traitement.
Quel est le seuil d’immobilisation corporelle ?
Pour faciliter la gestion comptable, il existe un « seuil d’immobilisation corporelle » en dessous duquel un bien peut être enregistré comme charge. Ce seuil est souvent fixé à 500 € hors taxes, bien qu’il puisse être adapté selon l’entreprise. Certaines d’entre elles choisissent un seuil différent, en fonction de leur activité ou des conseils de leur cabinet comptable.
Chez Wity, ce seuil est validé au cas par cas. Chaque document transmis est vérifié par un expert-comptable dédié, qui indique s’il s’agit ou non d’une acquisition immobilisable.
Comment amortir un bien corporel ?
Les biens immobilisés sont généralement amortis sur plusieurs exercices, en fonction de leur durée d’utilisation. L’amortissement permet ainsi d’étaler le coût du bien dans le temps, tout en respectant les règles du plan comptable.
Par exemple, le matériel informatique est souvent amorti sur 3 ans, les véhicules sur 5 à 7 ans et les bâtiments sur 20 ans ou plus. À l’inverse, certains biens comme les terrains ne sont pas amortissables, car leur valeur ne se déprécie pas.
Enregistrement comptable : ce qu’il faut savoir
Lorsqu’une entreprise acquiert un bien immobilisable, celui-ci doit être enregistré en comptabilité dès l’achat, dans un compte de la classe 2, en fonction de sa nature. Une fiche de suivi est ensuite créée pour gérer l’amortissement du bien, sa durée d’utilisation, son éventuel remplacement ou sa sortie des comptes.
Chez Wity, ce processus est simplifié : vous déposez vos justificatifs dans votre espace sécurisé, et votre comptable dédié se charge de tout. En plus de gagner du temps, vous avez l’assurance que chaque bien est traité conformément aux règles comptables.
Ainsi, chaque immobilisation corporelle est correctement prise en compte selon sa nature, sa valeur et sa durée d’usage. Vous bénéficiez d’une gestion fiable, claire et conforme aux obligations fiscales, sans avoir à gérer les aspects techniques.
