Si votre entreprise dispose de biens immobilisés à l’actif du bilan, alors ils sont sujets à une dépréciation annuelle appelée amortissement. Tous les biens ne sont pas concernés et les conditions sont différentes en fonction du type de bien. Pour améliorer votre performance, il est possible d’optimiser vos amortissements en fonction de la situation de votre entreprise.
Qu’est-ce qu’un amortissement comptable ?
L’amortissement est un terme comptable définissant la perte de valeur d’un bien immobilisé de l’entreprise, causé par l’usure du temps ou l’obsolescence. Chaque année, les immobilisations sont réévaluées suite à leur amortissement pour déterminer le patrimoine précis de l’entreprise. La durée de l’amortissement se situe en général entre 5 et 10 ans et correspond à la durée normale d’utilisation du bien. On peut calculer ce dernier de manière linéaire (perte de valeur équivalente chaque année) ou dégressive (perte de valeur décroissante).
Quels sont les biens amortissables ?
Pour qu’un bien puisse faire l’objet d’un amortissement comptable, il faut qu’il soit corporel. En effet, le bien doit être un élément tangible sujet à une dépréciation dans le temps. Il peut s’agir de locaux, de matériel, de mobilier, d’une voiture ou encore de travaux qui augmentent la durée de vie d’un autre bien.
Les biens incorporels, quant à eux, ne sont pas amortissables. Ces biens incorporels sont, par exemple, un fonds de commerce ou un logiciel.
Par ailleurs, pour qu’un bien soit amortissable, il faut que sa valeur soit supérieure à 500€ HT.
Les biens ayant une valeur inférieure (hors meubles « meublant » comme les chaises et bureaux) sont déduits l’année de leur acquisition en tant que « petit outillage » sur la déclaration 2035.
Dans le cas où un bien comporte plusieurs composants, ces derniers seront amortis séparément s’ils possèdent une valeur significative, c’est-à-dire :
- supérieure à 500€ HT
- ou supérieure à 15% du prix de revient du bien (1% d’un immeuble)
- ou avec une durée de vie inférieure à 80% de celle de l’immobilisation dans son ensemble.
Si un composant ne correspond pas à ces critères, alors il reste associé à l’immobilisation.
Comment optimiser votre amortissement comptable ?
En fonction des performances de votre entreprise, vous pouvez vous orienter vers un certain type d’amortissement. Toutefois, veillez à bien choisir votre méthode car vous ne pouvez pas en changer chaque année.
Si votre entreprise réalise des bénéfices importants, il est judicieux de privilégier un amortissement dégressif et/ou une durée d’amortissement la plus courte possible.
En revanche, si votre entreprise connait des difficultés, il vaut mieux opter pour un amortissement linéaire et/ou d’une durée plus longue.
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