Bilan prévisionnel : à quoi sert-il ? 
Juliette Lecureuil
15 juin 2022

Si vous planchez actuellement sur une création d’entreprise, vous en savez sûrement déjà entendu parler : le bilan prévisionnel fait partie des éléments qu’un entrepreneur doit produire lorsqu’il se lance. On vous en parle en détail, et on vous explique comment réaliser le vôtre.

Le bilan prévisionnel, un élément du business plan

Il fait partie des essentiels sur lesquels tout créateur d’entreprise doit travailler avant de se lancer : le business plan. Élément central de la création d’entreprise, ce dernier sert avant tout à structurer le projet, mais pas seulement : pour l’entrepreneur, il constitue également un précieux outil d’aide à la décision.

Quand on entreprend, il arrive que l’on ait beaucoup d’inspiration. Un foisonnement créatif utile, mais qui peut s’avérer difficile à canaliser si on ne s’applique pas à organiser ses idées et à les consigner par écrit. Établir son business plan, c’est formaliser la manière dont on envisage le développement de son projet : après en avoir identifié la raison d’être, on se fixe des objectifs et on détermine les moyens à mettre en œuvre pour l’atteindre. On crée ainsi un document qui, plus tard, sert de référence tout au long de la vie de son entreprise. 

Dans un business plan, on traite évidemment différents sujets, mais le volet financier prend la forme d’un prévisionnel financier : une étude qui se donne comme la traduction chiffrée du projet, et comporte plusieurs tableaux financiers, parmi lesquels le bilan prévisionnel. 

 

WITY - Entrepreneur - Prévisionnel financier

 

Quelle est l’utilité du bilan prévisionnel ?

Composé de deux parties illustrant, comme expliqué ci-dessus, les ambitions et prévisions du créateur d’entreprise pour les premières années de vie de son projet, le bilan prévisionnel (aussi appelé compte de résultat prévisionnel) remplit plusieurs objectifs. 

S’il s’avère indispensable dans le cas où le lancement du projet nécessite d’être financé par un établissement bancaire, ce n’est pas là sa seule fonction. Au-delà de rassurer le banquier, il joue le rôle d’un outil de gestion, constituant un document sur lequel s’appuyer pour juger de la bonne santé (ou non) de son entreprise, ou au contraire relever une faiblesse et en faire un axe de travail ou d’amélioration

En se référant au bilan prévisionnel, on peut ainsi constater – dans les scénarios positifs – que l’on a dépassé ses prévisions et se fixer de nouveaux objectifs (en mettant la barre encore plus haut)… Ou – dans les scénarios un peu moins positifs – remarquer au contraire que l’on est un peu moins performant que prévu et mettre des actions en place pour tenter de rectifier le tir.

 

Le bilan prévisionnel pour calculer d’autres indicateurs

Si établir le bilan prévisionnel permet de piloter plus facilement son projet une fois celui-ci lancé, il s’agit aussi une étape indispensable au calcul de plusieurs indicateurs financiers qui doivent figurer dans le prévisionnel financier. On pense notamment : 

  • au fond de roulement net global (FRNG), qui permet de déterminer la politique de financement de son entreprise ; 
  • au besoin en fond de roulement (BFR), qui représente le besoin en trésorerie nécessaire pour que l’entreprise finance son exploitation – plus précisément, pour que le besoin financier relatif aux décalages de trésorerie occasionnés par les décaissements et les encaissements soit couvert ;
  • ou encore à la trésorerie nette, terme qui désigne le total des sommes d’argent mobilisables à court terme.

En période de pré-création d’entreprise, calculer ces indicateurs permet à l’entrepreneur de vérifier que son projet est bien viable et que la structure financière de son entreprise est suffisamment solide pour que cette dernière soit pérenne.

 

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Bilan prévisionnel : que contient-il dans le détail ?

Comme expliqué plus haut, le bilan prévisionnel se compose de deux volets différents : le premier représente le total de l’actif, c’est-à-dire ce que l’entreprise devra posséder à un instant -T – en règle générale, à la clôture de l’exercice. Et le second correspond à l’ensemble des biens compris dans le passif, autrement dit ce qui sera dû par l’entreprise à la même date. 

Le volet actif du bilan prévisionnel

Dans le volet actif doivent notamment figurer les catégories suivantes : 

  • les immobilisations, parmi lesquelles on distingue les immobilisations incorporelles (les brevets, les marques, fonds de commerce, etc.), les immobilisations corporelles (le mobilier, les outils, les véhicules, le matériel industriel, etc.) et les immobilisations financières (les cautions, les prêts, les actions, etc.) ;
  • les créances clients prévisionnelles (la somme des factures émises mais pas encore encaissées) et les stocks prévisionnels (les matières premières, les marchandises, etc.) ;
  • ainsi que les comptes bancaires et assimilés (les comptes, donc, mais aussi les valeurs mobilières de placement par exemple). 

Le volet passif du bilan prévisionnel

Le volet passif, quant à lui, doit faire figurer les catégories suivantes : 

  • les capitaux propres (c’est-à-dire les apports numéraires et les apports de biens – également appelés apports en nature – effectués par les associés, qui doivent figurer tout en haut du bilan prévisionnel. Notez que les dividendes ne figurent pas au rang des capitaux propres, mais sont retraités dans les comptes courants d’associés) ;
  • les dettes financières (crédits bancaires, apports en compte courant, etc.) ;
  • les dettes fiscales et sociales (taxe sur la valeur ajoutée (TVA), impôt sur les sociétés (IS), montant des cotisations dues à l’URSSAF ou à Pôle Emploi, contribution foncière des entreprises (CFE), etc.) ;
  • les dettes fournisseurs (contractées lors de l’achat de biens ou de services, dont le délai de paiement a été négocié de telle manière que cela constitue un moyen de financement) ;
  • et enfin les découverts bancaires (les facilités accordées par un établissement bancaire telles qu’un découvert).

Attention : ayez bien en tête que le total de l’actif doit au moins être égal au total du passif. Si ce n’est pas le cas, c’est que ce que vous prévoyez de posséder ne suffit pas à financer intégralement le fonctionnement de votre entreprise… Vous imaginez bien en quoi cela peut poser problème !

 

Comment réaliser mon bilan prévisionnel ?

Quand on n’a pas de notions de comptabilité, établir un bilan prévisionnel peut sembler bien compliqué. Pour cette raison, se faire accompagner par un professionnel peut être le moyen de disposer d’un outil de gestion solide et fiable, qui ne comporte pas d’erreur et rassemble bien toutes les informations nécessaires. 

 

Pour toute question, n’hésitez pas à contacter l’un de nos conseillers Wity !

 

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